POPOVIC : Comment faire tomber un dictateur quand on est seul, tout petit et sans arme ? (2017)

Ce qu’ils en disent…

[PAYOT-RIVAGES.FR] Voici le livre des révolutions possibles, celles que nous pouvons faire, nous, les gens ordinaires. Il part d’un principe : si l’on veut lancer rapidement un mouvement de masse à l’époque d’Internet et de la société des loisirs, l’humour (et un peu de stratégie) est une « arme » de choix. Il s’appuie sur une expérience acquise dans près de cinquante pays aussi bien que sur les enseignements de Gandhi et du stratège Gene Sharp. Et il prend la voix exceptionnelle de Srdja Popovic, apôtre de la lutte non violente, qui fit tomber Milosevic, fut de toutes les « révolutions fleuries » (Géorgie, Liban, Ukraine, etc.), et est considéré comme « l’architecte secret » du printemps arabe. Il nous fait entrer dans les coulisses des événements historiques du XXIe siècle. Il raconte ce qui marche et comment ça marche. Il explique aussi pourquoi cela échoue parfois, comme en Ukraine ou en Chine. Son livre réconcilie avec l’action politique et montre combien il est crucial d’aller au bout des choses. Car il ne suffit pas de protester ou de faire la révolution, il faut aussi avoir une vision claire de ce qu’on fera de la liberté.
Srdja Popovic est né en 1973. Fan des Monthy Python, soutenu par Peter Gabriel, il a fondé le mouvement Otpor! qui permit en 2000 la chute de Milosevic. Depuis, on vient le consulter du monde entier. Pressenti en 2012 pour le prix Nobel de la paix, il dirige le Centre for Applied Non Violent Action and Strategies (Canvas) et enseigne depuis 2013 l’activisme politique non violent à la New York University.

[CAMPUS.ULIEGE.BE] Comment faire tomber un dictateur quand on est seul, tout petit et sans arme ? C’est une bonne question. Srdja Popovic, leader du mouvement « Otpor! » qui a permis de faire tomber le dictateur Milosevic en Serbie, nous explique comment il s’y est pris avec son équipe en se reposant sur les enseignements de Gene Sharp, bien connu des mouvements de lutte non violente. Commencez petit, élaborer une stratégie précise, soyez non violent, utilisez l’humour… Ce sont quelques-uns des conseils qu’il donne à ses élèves révolutionnaires et qu’il développe dans son livre. L’écriture est fluide, claire et légère malgré les sujets compliqués qu’il rapporte. Il est très facile de se plonger dedans et d’imaginer notre propre révolution. Nul besoin d’avoir un dictateur à faire tomber pour lire cette pépite. Il suffit juste d’imaginer une cause qu’on aimerait défendre et tous les conseils peuvent prendre forme directement dans du concret. Je vous souhaite une bonne révolution.

Léa Leroy

[FRBALTA.FR] Srdja (prononcez « sérédjia ») POPOVIC nous propose un petit manuel du parfait activiste non violent. Un livre que nos gilets jaunes n’ont probablement pas lu, mais qu’ils devraient lire de toute urgence. Riche de l’expérience d’avoir participé à la chute de MILOSEVIC, d’avoir été en contact avec beaucoup de groupes d’opposants sur la planète entière, et des réflexions tirés d’échecs retentissants, l’auteur nous propose quelques lois générales pour guider une action qui vise, non seulement à renverser un pouvoir autoritaire mais à instaurer un système plus démocratique, c’est-à-dire un système dans lequel les intéressés participent aux décisions qui les concernent. Partant du constat d’un rapport de forces inégal, la question qui se pose est de définir des stratégies et des tactiques qui transforment la faiblesse en force et retournent la violence contre ceux qui l’utilisent. A la fois optimiste et réaliste, les principes généraux qui nous sont donnés relèvent du bon sens… et d’une réelle difficulté dans leur mise en application. Trouver un ennemi commun est sans doute l’étape la plus facile. Et les dictateurs se désignent volontiers pour tenir ce rôle. Mais là déjà apparaissent les premières difficultés : comment ne pas se laisser aspirer dans une violence mimétique qui, au nom de l’injustice, non seulement va se montrer elle-même injuste (elle ne frappera que ce qu’elle a sous la main, et pas le pouvoir qui l’opprime) mais elle risque fort de se faire totalement écraser à cette occasion, et n’aura finalement produit que d’inutiles martyrs. Il y a beaucoup de points communs entre l’approche non violente politique et l’orientation solution en thérapie. Et des différences aussi, bien sûr. Coté points communs, par exemple : définir un objectif important pour les personnes et attractif, et pas seulement négatif (plus (=0) de dictateur n’est pas identique à plus (+) de démocratie), plutôt des petits pas (ce qui permettra à la fois de célébrer une victoire, d’augmenter la confiance, et de définir le pas suivant), créer un espace ludique, sympathique, rassurant et motivant, modifier les tactiques en fonction de leurs résultats immédiats (se laisser guider par les effets des actions), mobiliser l’environnement pour qu’il soutienne le changement… Côté différences, il y a bien sûr l’intensité de la peur d’affronter non pas le changement lui-même, mais la peur elle-même, tout à fait légitime puisque c’est par cette émotion que les dictateurs imposent leur loi (et avec la corruption aussi bien sûr). C’est là qu’il faut du collectif, de la persévérance, et de l’humour mis en actes par les techniques d’un « dérisionnisme » imaginatif et créatif. D’autant que la non-violence ne protège pas de la violence utilisée par ceux qui veulent garder le pouvoir. C’est donc parfois sa vie elle-même qui risque d’être le prix à payer sur le chemin de ces luttes. Si les activistes ne cherchent pas le martyre, ils peuvent le rencontrer bien malgré eux. Il faut donc être prêt à l’assumer. Et même la mort parfois…


POPOVIC Srdja, Comment faire tomber un dictateur quand on est seul, tout petit, et sans armes est paru dans la Petite Bibliothèque Payot en 2017, dans une traduction de Françoise Bouillot.

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EAN 9782228917636

336 pages / Disponible en ePub et poche.


Ce que nous en disons…

De Frameries à Washington, de Moscou à Tel Aviv : que lire d’autre par les temps qui courent ?

Patrick Thonart


L’auteur…

Srdja Popovic est le fondateur du mouvement Otpor! qui est à l’origine de la chute de Milosevic en 2000. Il dirige le Center for applied non violent action and strategies et enseigne l’activisme politique non violent à la New York University. […] Comment faire tomber un dictateur quand on est seul, tout petit, et sans armes [est un] manifeste et guide de l’action non violente, de surcroît bourré d’humour.


[INFOS QUALITE] statut : validé| mode d’édition : partage, recension, correction et iconographie | sources : e.a. librel.be | contributeur : Patrick Thonart | crédits illustrations : en-tête, © everydayrebellion.net.


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