ONFRAY : Traité d’athéologie (2005)

Ce qu’ils en disent…

[LIBREL.BE] En philosophie, il y eut jadis une époque « Mort de Dieu. » La nôtre, ajoute Michel Onfray, serait plutôt celle de son retour. D’où l’urgence, selon lui, d’un athéisme argumenté, construit, solide et militant.


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ONFRAY Michel, Traité d’athéologie est paru chez Livre de poche en 2006.

FR

EAN 9782253115571

320 pages

Disponible en grand format, ePub et poche.

 


Bonnes feuilles…

Les trois monothéismes, animés par une même pulsion de mort généalogique, partagent une série de mépris identiques : haine de la raison et de l’intelligence ; haine de la liberté ; haine de tous les livres au nom d’un seul ; haine de la vie ; haine de la sexualité, des femmes et du plaisir ; haine du féminin ; haine des corps, des désirs, des pulsions. En lieu et place et de tout cela, judaïsme, christianisme et islam défendent : la foi et la croyance, l’obéissance et la soumission, le goût de la mort et la passion de l’au-delà, l’ange asexué et la chasteté, la virginité et la fidélité monogamique, l’épouse et la mère, l’âme et l’esprit. Autant dire la vie crucifiée et le néant célébré…


L’auteur…

[UNIVERSALIS.FR] Essayiste prolixe, ‘phénomène éditorial’, personnage médiatique bien qu’éloigné des cercles de l’intelligentsia parisienne, Michel Onfray a placé la pensée hédoniste au cœur de sa réflexion sur la philosophie. La publication de son Traité d’athéologie (2005) a suscité de vives réactions, à la fois de la part de ceux qui l’accompagnent dans son constat d’un univers trop préoccupé de Dieu et pas suffisamment des hommes, comme de ses détracteurs qui relèvent les approximations de son essai. En 2002, il a créé l’université libre et populaire de Caen, puis, en 2006, l’université populaire du goût, dont l’objet est d’apprendre à philosopher et non de se contenter d’engranger un savoir philosophique.

Né le 1er janvier 1959 à Argentan (Orne), Michel Onfray effectue sa scolarité dans un orphelinat agricole religieux, puis il entre à l’université de Caen. Il y entreprend un doctorat de philosophie sous la direction de Lucien Jerphagnon et enseigne à partir de 1983 dans un lycée technique. Déçu par l’Éducation nationale, il démissionne en 2002 pour créer l’université populaire de Caen dont il publie en 2004 le manifeste, La Communauté philosophique, suivi en 2006 d’Une machine à porter la voix. Ce « contrat » engage le lecteur à vivre dans les « Jardins » d’Épicure plutôt que dans la « République » de Platon : « Dans la République, l’individu existe par la collectivité ; dans le Jardin, la communauté n’existe que par et pour l’individu. » Dans ce même ouvrage, il stigmatise les « nouveaux philosophes » qui « ont liquidé toute possibilité d’une gauche digne de ce nom« .

Comme on le voit dans les conférences données à l’université populaire de Caen et qui sont rassemblées à partir de 2006 sous le titre de Contre-histoire de la philosophie, Michel Onfray préfère, aux systèmes, les individualités (Nietzsche, les Cyniques, les penseurs libertins), les existences avec leurs forces et leurs intensités, leurs énergies. « J’aime la philosophie incarnée, vivante, de chair et d’os, engagée dans le réel, susceptible de produire des effets immédiats, de modifier la vie quotidienne… » L’enseignement de la philosophie tient pour lui dans ces anecdotes où Gilles Deleuze voyait le point singulier où se matérialise l’unité de la vie et de la pensée : « la preuve du philosophe, c’est sa vie philosophique« . Ainsi, la pensée de Michel Onfray entretient-elle un certain rapport aux philosophes, saisis dans leur vie, et la vie de leur corps, de leurs manières de sentir (Le Ventre des philosophes, 1989 ; La Raison gourmande, 1995), de voir (L’Œil nomade, 1993 ; Métaphysique des ruines, 1995 ; Archéologie du présent, 2003) et de penser (La Sculpture de soi, prix Médicis de l’essai en 1993 ; Politique du rebelle, 1997). En 2010, son essai sur Freud, Le Crépuscule d’une idole. L’affabulation freudienne provoque une violente polémique.

Un autre de ses champs d’investigation porte sur ce qu’il nomme, empruntant faute de mieux le terme à Georges Bataille, l’athéologie, car « l’athéisme relève d’une création verbale des déicoles« . Michel Onfray y jette les bases philosophiques de la critique du monothéisme. Il étudie les problématiques historiques de l’élaboration du christianisme et les liens que les trois religions monothéistes ont tissés avec le pouvoir. Il en dégage plusieurs remarques qui heurtent sa sensibilité hédoniste et fonde sa position quant aux religions : « la religion procède de la pulsion de mort« , elle hait le corps, la sexualité, la vie, la science, la liberté de pensée, la démocratie. Mais, plus encore que les extrémismes aisément identifiables, le véritable obstacle à l’athéisme tient aux traces de religieux qui subsistent dans notre société laïque…


[INFOS QUALITE] statut : validé| mode d’édition : partage, recension, correction et iconographie | sources : librel.be | contributeur : Patrick Thonart | crédits illustrations : en-tête, © purepeople.com.


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PLUVIAUD : Discours de la méthode maçonnique (2011)

Ce qu’ils en disent…

[LIBREL.BE] A la différence des nombreux ouvrages consacrés à l’histoire ou à la symbolique de la franc-maçonnerie, Discours de la méthode maçonnique est un véritable « mode d’emploi » de la méthode maçonnique. A l’usage du grand public comme des francs-maçons, Jean-François Pluviaud explique de manière claire et rigoureuse le pourquoi et le comment de cette suite d’exercices spirituels que sont la pratique des rituels et l’interprétation des mythes et des symboles. Dépouillé de tout un vocabulaire ésotérique, qui, souvent encombre les ouvrages de franc-maçonnerie, l’ouvrage fait apparaître la franc-maçonnerie pour ce qu’elle est, c’est-à-dire une véritable école de l’éveil, une méthode d’accroissement de la conscience et de la lucidité en même temps qu’une école du savoir-vivre, dans la grande tradition des écoles philosophiques de l’Antiquité.


ISBN : 978-2-85829-675-0

PLUVIAUD Jean-François, Discours de la méthode maçonnique est paru chez VEGA (Guy Trédaniel) en 2011.

FR

EAN 9782858296750

204 pages

Epuisé

 


Bonnes feuilles…

« Le rite est l’épine dorsale du système mais, pour une bonne perception du phénomène maçonnique dans son ensemble, et dans le paysage français en particulier, il faut l’examiner dans la réalité de sa pratique, c’est-à-dire à travers les différentes sensibilités selon lesquelles il se manifeste.

Dans un chapitre précédent, j’ai expliqué l’existence de différents rites par la réponse que chacun apporte au comment de la différence humaine. Le faisant, j’ai distingué trois types de réponses, la réponse théiste (Dieu), la réponse déiste (un principe) et la réponse laïque (la raison) : ce sont ces trois réponses qui vont déterminer les trois grandes familles de rites…” :


L’auteur…

PLUVIAUD, Jean-François (né en 1930)


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